Saviez-vous que...
L’équipe d’animation locale de St-Pierre-aux-Liens s’était donné comme objectif de revisiter tout ce qui entoure les célébrations eucharistiques et de faire des rappels sur le quoi et le pourquoi des objets et des vêtements liturgiques ainsi que sur le sens des rites de l’eucharistie.
Nous avons déjà publié soit dans des petits textes distribués à l’église, soit dans le feuillet paroissial ou le site web de la paroisse ce qui en était à propos des objets et vêtements liturgiques. Maintenant, nous abordons une autre série de «saviez-vous que». Vous trouverez ci-dessous des énoncés expliquant les rites de l’eucharistie et leur sens profond.
L’acte pénitentiel
Au début de la messe, tout de suite après la salutation du président d’assemblée, nous retrouvons l’acte pénitentiel. Il existe 4 formules pour le rite pénitentiel. En général, le dimanche, le Prions en Église utilise la 3e formule. Il nous suggère des invocations au Christ avant chacune des trois demandes du Kyrie eleison (Seigneur, prends pitié; Ô Christ, prends pitié, Seigneur, prends pitié).
Ces invocations peuvent être adaptées aux temps liturgiques ou à la fête célébrée. Il y a donc place à la créativité dans leur formulation. Mais elles doivent toujours être une reconnaissance de notre péché et une supplication confiante en la miséricorde de Dieu.
SAVIEZ-VOUS QUE 2020 – LES CÉLÉBRATIONS EUCHARISTIQUES
L’ambon et la lecture de la Parole
Autrefois les lectures de la Parole se faisaient à l’autel. Le Concile Vatican II a institué l’ambon comme le lieu de la Parole. L’Ambon comme table de la Parole reste intimement lié à la table eucharistique. En grec, l’ambon signifie «petit sommet, image des collines où Jésus faisait ses enseignements à la foule. Comme celle-ci, soyons attentifs à la proclamation «comme si le Seigneur lui-même nous parlait». Et notre acclamation «Louange à toi Seigneur Jésus» manifeste notre foi en sa présence.
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Les 3 signes de croix au début de l’Évangile
Au début de l’évangile, nous disons «Gloire à toi, Seigneur» en traçant une croix sur le front, la bouche et le cœur. Verbalement ou mentalement, on peut dire les prières suivantes :
Sur le front : «Seigneur, ouvre mon esprit pour que je comprenne ta Parole.»
Sur la bouche : «Seigneur, ouvre mes lèvres pour que je dise ta Parole.»
Sur le cœur : «Seigneur, ouvre mon cœur pour que je vive de ta Parole.»
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La prière universelle
La prière de l’assemblée locale s’ouvre à la prière de toute l’Église et s’unit à elle. La prière devient donc universelle.
Cette prière est exprimée par les fidèles pour tous les besoins de l’humanité. Elle comporte des intentions de prière pour différentes catégories de personnes. Elle s’inspire aussi des événements de l’actualité mondiale ou locale. Chaque intention est formulée de façon brève et claire, de sorte que chacun puisse la faire sienne et l’adresser au Seigneur. Chaque communauté peut donc rédiger ses propres intentions de prière universelle.
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S’agenouiller
S’agenouiller, c’est un geste d’abaissement qui nous permet d’entrer dans le mouvement d’abaissement du fils de Dieu par son incarnation et dans le mouvement de service du Christ lors du lavement des pieds de ses disciples à son dernier repas. La position à genoux convient très bien pendant la consécration, rappel de la dernière cène.
S’asseoir
La position assise désigne le repos et la détente pour faire une coupure dans nos activités quotidiennes si nombreuses. C’est se rendre attentif à la Parole du Seigneur comme Marie, la sœur de Marthe, s’était assise devant Jésus. Après avoir communié, être assis en silence favorise la méditation du mystère en notre cœur et en rendre grâce.
Être debout
La position debout rappelle le relèvement du Christ après son séjour chez les morts. Par la puissance de Dieu, Il est ressuscité et se tient debout. Par la communion eucharistique, nous avons part à la résurrection, source d’une joie très profonde, qui nous invite à être debout et à marcher dans nos milieux de vie pour témoigner du Christ.
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Élévation et adoration lors de la Consécration
À la consécration, lorsque le prêtre élève l’hostie consacrée puis le calice avec le vin consacré, les fidèles dans l’assemblée, tous ensemble, sont invités à relever la tête pour adorer le corps du Christ puis le sang du Christ. Ensuite, les fidèles abaissent la tête en même temps que le prêtre fait sa prostration pour le pain, puis pour le vin en disant intérieurement «Mon Seigneur et mon Dieu» à chaque fois.
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L’échange de la paix
Juste avant la communion, le prêtre nous invite à échanger la paix entre nous. Ce geste est riche de sens : par lui, nous exprimons notre communion avec nos frères et sœurs en église et notre amour mutuel. Ce geste nous appelle à aimer assez pour se pardonner et à transmettre la paix autour de soi. Cette paix et ce pardon que seul le Christ sait nous donner par la communion à son corps et à son sang.
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Les objets liturgiques
Notre projet pastoral a priorisé le pôle de la vie chrétienne «Prière et célébration» pour l’année 2017-2018. Dans ce cadre, le projet «Saviez-vous que» a été retenu par l’équipe d’animation locale de Saint-Pierre-aux-Liens (EAL). Il s’agit de capsules d’information qui vous seront remises à l’accueil lors des messes dominicales à l'église Saint-Pierre-aux-Liens seulement, à intervalles réguliers. Elles visent le rappel de significations pastorales concernant les objets et les vêtements liturgiques ainsi que les gestes effectués par le prêtre lors des célébrations eucharistiques. Nous vous suggérons de les conserver. Les capsules seront numérotées pour faciliter leur classement. Bonne lecture!
#1 – LE CALICE
Le calice, du mot grec kulix est un vase sacré, présentant la forme d'une coupe évasée portée sur un pied élevé.
Il est employé dans la célébration eucharistique pour la consécration du vin, devenant ainsi le sang du Christ. Le calice rappelle la coupe de vin de la Cène, le Saint Calice.
Le calice était souvent en matière noble, or, argent ou vermeil, parfois incrusté de pierreries ou d'émaux. De nos jours, il peut être en simple métal ou même en poterie émaillée, «rappelant que le Christ s'est fait pauvre avec les pauvres».
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#2 – LE CIBOIRE
Le ciboire (du grec kibôrion, qui signifie fruit du nénuphar d’Égypte, coupe faite dans ce fruit), est un vase sacré. En général fermé d'un couvercle surmonté d'une croix, il est destiné à contenir les hosties consacrées par le prêtre durant la cérémonie eucharistique, soit pour les distribuer aux fidèles au moment de la communion, soit pour les conserver dans le tabernacle.
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#3 – LES BURETTES
Les burettes sont deux flacons utilisés pour la célébration de l'Eucharistie dans la liturgie catholique. Généralement placés sur un plateau, l'un contient le vin qui servira durant la consécration, et l'autre de l'eau. Si les burettes ne sont pas de verre, un signe extérieur doit permettre de les distinguer l'une (pour le vin) de l'autre (pour l'eau).
Le mot vient de l'ancien terme buire qui désigne un vase en forme de cruche avec un bec.
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#4 – LE TABERNACLE
Le tabernacle désigne le meuble (ouvrage de menuiserie, d'orfèvrerie, de marbre) qui abrite le ciboire contenant les hosties consacrées au cours de la messe.
À l'origine, le tabernacle désigne la tente qui abritait l’Arche d'alliance à l’époque de Moïse. En effet le mot français «tabernacle» est garni à l’intérieur de dorure, plaques dorées, de soie blanche.
Il doit être soigneusement fermé à clef ou au moins clos de toute part. Les hosties y sont gardées dans un ciboire.
Dérivé du latin tabernaculum signifiant «tente, hutte».
Le tabernacle peut être de marbre, de pierre de bronze doré ou métal, de bois mais toujours d’une matière solide et durable : il est carré ordinairement, en général recouvert d’un pavillon ou conopée blanc, et garni à l’intérieur de dorure, plaques dorées, de soie blanche.
Il doit être soigneusement fermé à clef ou au moins clos de toute part. Les hosties y sont gardées dans un ciboire.
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#5 – LE BÉNITIER
Un bénitier est un vase ou un bassin, contenant l'eau bénite. Le bénitier est souvent placé de part et d'autre des portes d'entrée et, en entrant dans l'église, les fidèles trempent le bout des doigts de la main droite dans l'eau bénite, puis se signent, c'est-à-dire qu'ils ébauchent un signe de croix.
Le bénitier est large et peu profond. Il est en matière dure, souvent en pierre de taille et l'intérieur est en marbre ou en albâtre. On utilise parfois un gros coquillage exotique appelé justement, pour cette raison, bénitier.
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#6 – LE GOUPILLON
Le goupillon est un objet liturgique utilisé pour asperger d'eau bénite objets ou personnes participant à une cérémonie religieuse. Il ressemble à un court bâton de bois ou de métal, garni à son extrémité de poils rudes ou d'une boule percée de trous.
Son nom provient de goupil, le nom médiéval du renard roux, car il était garni d'une queue rude, semblable à la forme du goupillo, un bâton, un pinceau.
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#7 – L'OSTENSOIR
L’ostensoir est un support servant à exposer l’hostie consacrée à l’adoration des fidèles.
Ce mot est apparu après la fête du Saint Sacrement en 1264. Il est généralement placé sur un autel. Monté sur un pied, il consiste aujourd'hui en une custode de verre entouré de rayons qui lui donnent l'apparence du soleil.
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#7 –LA PATÈNE
La patène provient du latin patena qui veut dire «plat». C’est une petite assiette, généralement en métal doré, sur laquelle repose le pain (l'hostie principale) qui va être consacré par le prêtre au moment de la consécration. Cet objet liturgique est lié de par sa fonction au calice (utilisé pour le vin) sur lequel il repose hors du moment de la consécration proprement dite.
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Les vêtements et les couleurs liturgiques
L’AUBE
C’est le vêtement chrétien de base, commun à tous les ministres. Dans l’Antiquité, l’aube est un vêtement de dessous. Comme l’indique son étymologie (du latin albus qui signifie "blanc"), il s’agit d’un vêtement blanc.
Pour le Nouveau Testament, la blancheur symbolise la résurrection, la vie nouvelle qui vient du mystère pascal, la gloire du royaume des cieux. Le vêtement blanc convient donc au nouveau baptisé, au premier communiant, à la jeune mariée: il marque la joie, innocente et victorieuse, qui vient de l’entrée dans un monde neuf.
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L’ÉTOLE
Du grec stolè, le vêtement de dessus. Sans qu’on puisse déterminer historiquement de quel vêtement il s’agissait à l’origine. Écharpe ou pièce plus ample? En fait, le terme que l’on rencontre vers la fin de l’Antiquité, tant en Orient qu’en Occident, est orarium: sorte de serviette ou de mouchoir, de luxe plutôt, et qui devient progressivement un insigne. Et il l’est, dans l’Église, pour tous ceux qui ont reçu le sacrement de l’ordre : évêques, prêtres, diacres. Mais ces derniers portent cette bande d’étoffe qu’est l’étole, en bandoulière à partir de l’épaule gauche, alors que pour les premiers elle pend devant en deux bandes d’égale longueur. Amalaire (VIIIe siècle) confère à l’étole le symbolisme du joug doux et léger du Seigneur (Mt 1 1 , 30).
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LA CHASUBLE
En latin, casula signifie «petite maison». En effet, l’antique paenula, manteau d’hiver ou de voyage, devint, vers le IIIe siècle, un vêtement d’apparat qui se substitua à la toge. La casitia, que l’on enfilait par la tête, était bien comme une petite maison pour celui qui la portait. On trouve la chasuble dans les mosaïques chrétiennes. Longtemps elle fut le vêtement de tous les clercs, à Rome du moins, avant d’être réservée aux seuls évêques et prêtres — alors que la dalmatique devint le vêtement propre aux diacres (mais certains évêques la portaient également). Aujourd’hui elle est le vêtement habituel du prêtre qui célèbre la messe. Pour Raban Maur (VIIIe), la chasuble symbolise la charité. Certains commentateurs, s’appuyant sur le fait que la chasuble est ronde et permet de tourner autour du corps, lui attribue un symbolisme cosmique. Le prêtre qui la revêt prie, en effet, pour tout l’univers.
SAVIEZ-VOUS QUE 2019 - LES VÊTEMENTS ET LES COULEURS LITURGIQUES
LES COULEURS
Les couleurs expriment quelque chose: toute culture a son code en la matière, toujours un peu secret, qu’il s’agit de déchiffrer. Les couleurs des vêtements liturgiques ont donc une signification:
Blanc: C’est la couleur de Pâques et de Noël; des fêtes du Seigneur (qui ne sont pas celles de sa Passion) et de la Vierge Marie, des saints non martyrs, etc. Dans notre culture, le blanc est associé à la lumière et à la joie, à la pureté et à la perfection .
Rouge: On l’emploie le dimanche de la Passion et le Vendredi saint, à la Pentecôte, aux fêtes de la Passion du Seigneur et des martyrs. Évoquant le feu et le sang, c’est une couleur ambivalente. Du côté négatif, nous trouvons la guerre, la force destructrice du feu, du sang répandu, de la haine. Du côté positif, la vie, l’amour, la chaleur, le désir, la fertilité.
Vert: C’est la couleur liturgique du temps ordinaire. Les “dimanches verts” après la Pentecôte. Nous voici dans le règne végétal, en plein printemps renaissant. Couleur de la vie, de l’eau, de la fraîcheur. Comme elle évoque le renouveau saisonnier de la nature, elle symbolise l’espérance.
Violet: Il est attribué à l’avent et au carême, temps de préparation, d’attente, de pénitence (surtout pour le second). Cette couleur est aussi présente lors des funérailles.